mardi 13 novembre 2012

Me reconnais-tu ?



Mes vacances sont pratiquement épuisées. Il me reste une semaine dont je bénéficierai pendant les fêtes. J'adore les vacances. A part la paie, c'est une seconde motivation pour me rendre au travail.

Je n'arrive pas a avouer que j'en ai besoin, mais la nature humaine et le corps , même si on veux l'ignorer, nous le rappel. Si le corps humain est si fort pour nous rappeler ce genre de chose, c'est probablement pourquoi j'ai encore un peu d'espoir que ma mère puisse me reconnaître.  A ce stade il est difficile de mesurer si tel est le cas, puisque sa communication est au minimum. Savoir qu'elle ne me reconnaît pas est assez simple. Lorsque tu lui prend la main et qu'elle la retire, ou lorsque tu lui adresse la parole et qu' elle ferme les yeux pour t'ignorer.



On entend a tout vent qu'il y a des moments de lucidité, mais quand ceux-ci y sont ils?. Est-ce ma propre envie d'être reconnue qui motive mon interprétation?. La semaine dernière, j'ai appuyé le coté de son visage dans ma main chaude, elle s'y est engouffrée pour m'y laisser quelques baisers. Je crois que c'était un de ces moment à saisir.



Par contre lorsque par la suite je lui ai montrer l'album de son mariage , dans sa belle robe. Elle a répondu par l'affirmative que cette dame était belle, mais m'a ensuite fait des yeux interrogateurs lorsque je précisait qu'il s'agissait d'elle.



Il est difficile d'être traité comme une intruse alors que le personnel de l'établissement a une reconnaissance privilégiée de sa part, et que ceux ci sont dans sa vie uniquement depuis 6 ou 7 mois sans plus.



dimanche 23 septembre 2012

Juste pour Toi !

C'est l'automne , le temps des rétrospectives .  Quelle année 2012 ! beaucoup d'évènements autour de moi qui  sont venus cogner à la porte de mon coeur et de mes émotions.

Le retour au travail après une première mais légère opération.  Un congé bénéfique et en cadeau une excellente convalescence.
Un pas dans le futur avec le médicament provoquant une ménopause temporaire. Des chaleurs , pendant quelques mois , limitant le sommeil et rendant par contre l'hiver très confortable.

Ma mère victime de son ACV, début de l'aventure en CHSLD et tous les effets émotionnels sur la famille . Elle, a qui nous tentons d'offrir un minimum de dignité, de confort et de qualité de vie pour ce qui lui reste.  Elle prend le chemin vers la sorti, tranquillement, en faiblesse.

Un père qui visite sa femme tous les jours, qui vit seul, et accepte de passer en second lieu, malgré une situation qui nécessiterait qu'il soit le premier. Qui offre en cadeau , sa vieille voiture à sa petite fille pour ses 18 ans. Qui s'accable de culpabilité s'il saute une journée de visite dû a la fatigue. 
Qui est devenu, pour son bien, le chanteur, danseur et homme de divertissement dans son établissement.

Ma fille qui se cherche, vit une grève étudiante, réfléchis, et franchis le cap de ses 18 ans dans cette recherche continue vers un avenir inconnu. Une santé physique et émotive fragile, conséquence de cette insécurité et ce stress de trouver son futur parfait, a 18 ans.!

Un fils de 16 ans qui ne trouve pas le temps de travailler et d'aller suivre ses cours de conduite , impliqué dans les études, le sports et la petite amie.

 Avions nous un horaire aussi chargé dans "notre" temps ? Avions nous une obligation aussi importante de trouver notre chemin de vie à un si jeune âge ?

Honnêtement je crois que nos enfants ont une vie beaucoup plus réglé au quart de tour et nous acceptons, que mon fils de 16 ans, lorsqu'il a un week end libre, reste en mou devant son ordinateur, a perdre son temps, a prendre son temps.  Nous acceptons que ma fille se lève a midi, qu'elle retrouve une santé et qu'elle puisse ainsi ouvrir les yeux sur les opportunités qui pourraient se présenter à elle.

Souhaitons que cette fin d'année qui s'amène nous ouvre a tous des opportunités, la santé et du temps de qualité.






samedi 21 avril 2012

Rétrospective

Je suis nostalgique !  Je regardais hier, les films des mes enfants , tout petit, lors de leurs arrivées dans ma vie.  Avec ces images, certaines façons d'être me sautent aux yeux.  Ces comportements inconscients , dans la façon de s'exprimer jusqu'au non verbal. Le regard , les réactions , tout ceci  m'éclaire sur les relations  que j'ai aujourd'hui avec eux. 
En tant que jeune maman, je crois avoir bien réussi sur bien des points mais nos défauts , lors de ces visionnements nous semblent montrés en 3 dimensions.  Est-ce le recul, la maturité, l'expérience ?
J'ai des regrets et je rumine et scénarise le moment ou j'aurai la chance de pouvoir les exprimer avec chacun de mes enfants.  Clarifier , minimiser et peut-être même excuser ces actes inconscients qui font ce qu'ils sont aujourd'hui avec  les bons et mauvais coté que cela a pu leurs apporter et surtout ce qu'ils ne voudront pas reproduire lorsque leur rôle de parent  arrivera.
Beaucoup de pourquoi ! pourquoi je n'ai pas fait  ça ?  pourquoi j'ai fait comme ça ? Bien sur ces images sont une infime partie de notre vie quotidienne et il ne serait pas sain de focusser sur celles ci pour établir un bilan final de performance.  Je sais doser, mais les faits y sont et peuvent être interprété différemment par tous les impliqués. Par exemple j'ai une amie qui m'a raconté se souvenir précisément , qu'un jour, au secondaire, je lui avait fait une jambette et sa chute avait entraîné la déchirure de son pantalon préféré.  Aucun souvenir pour moi de cette évènement. Mais elle, elle s'en souviens !  je ne me souviens pas qu'une pensée de ce genre avec les conséquences nommées ait simplement pu effleurer mon esprit,  mais,  je pourrais bien avoir étirer le pied pour rire .  Avais-je prédis qu'elle verrais le pied ?  l'ai je retiré aussitôt ou l'ai je retiré trop lentement?. a -telle eu un moment d'inattention qui ne lui a pas permis de saisir ce geste blagueur ?
Tous ces gestes inconscients peuvent avoir différentes conclusions et même si réfléchis peuvent avoir, aussi , multiples résultats et conséquences , tout dépend qui le vis , et comment !

samedi 24 mars 2012

SÉANCE PHOTO

Aujourd'hui ma belle mère a bénéficié de son cadeau de Noël, offert et organisé par ma fille.  Une séance de photo, avec ses 9 petits enfants, à la maison.  Ces 9 petits enfants  sont en faits de grands enfants de 15 à 25 ans, qui ont tous ajouté leur cotisation à ce bel évènement.  Pas facile d'organiser le tout .Chacun son travail, mais tous avaient confirmé leur présence il y de cela plus de 3 mois.  Par contre 2 des ces moineaux n'ont jamais ,en fait, pris part aux réunions familiales, comme leurs parents mais avaient surprennamment confirmé leur présence.  Ce matin ils se sont désistés avec l'excuse minable de :'' on travail'' , par un texto!  Quels petits cons.  7 sur neufs ont prévus cette journée à leur calendrier.  Journée difficile à manquer puisque ma fille a envoyé régulièrement des rappels à tous depuis décembre dernier. Ces deux moineaux sont  les perdants dans tout ceci.  Cette séance de photo a finalement pris des allures de petite fête familiale.  Les parents présents ont donc pu aussi en bénéficier. Seul ,à deux, entre cousins, entre frères et soeurs , parents seuls, grand mère avec chacun des ses petits enfants, grand mère avec son arrière petite fille, les petits fils entourés des cousines. etc... etc...

Nous attendons maintenant le courriel du photographe qui  donnera le lien pour visualiser toutes ces belles photos. Je lève mon doigt du milieu aux deux moineaux, et  mes deux pouces à ma fille pour cette belle initiative et grande réussite!


 

mercredi 14 mars 2012

La routine reprend .

La préposée que nous avons engagée dépasse les attentes et celle ci me permet de retrouver un semblant de routine qui,  je l'assume , me rend confortable.  Je suis en confiance, ai un répit, et lorsque je visite ma mère c'est avec joie et détente .  Mais ce petit moment de répit sera de courte durée, cette bonne préposée est recherchée et je sais que si nous n'offrons pas le temps complet, nous serons dans l'obligation de rechercher une autre personne...  Je dois dès demain discuter avec mon père, car la décision lui revient.    Sans le support de celle-ci, ma mère n'aurait pas autre chose que les soins minimums convenables ,seule dans ce milieu, car le personnel n'a pas les ressource nécessaires pour plus.  la qualité de vie , on repassera.  On l'entend à la télé , dans les journaux, mais il faut le vivre pour constater le triste réalité.

Malgré tout , d'autres évènements meublent le quotidien. Mon athlète débute son camps de sélection pour la période estivale à venir, et est présentement sous le chaud soleil de la floride .  Ma fille profite bien de la grève des étudiants pour se la couler douce.  Je ne suis pas en accord avec cette grève, et fait probablement parti de la minorité , mais c'est ça. 

Mon mari profite de deux semaines de vacances à la maison , et moi de deux jours qui me donneront une grande fin de semaine.  Juste me coucher sans avoir à mettre le cadran et me réveiller tranquillement c'est mieux que rien.  J'en profiterai pour aller déjeuner, faire une petite visite imprévue à l'hôpital, et .......aller me faire tatouer avec ma fille.  Elle n'a pas 18 ans, mais je préfère le faire en sa compagnie que de la voir revenir avec un tattoo  sans mon consentement et qui n'est pas à mon goût.  Nous ferons le même et c'est elle qui l'a choisi.  pourquoi pas !   Y'a rien là d'avoir deux cornes rouges de taureaux  tatoués sous les narines. Mais non,  Soyez sans craintes , elle est un peu plus conservatrice que ça !

Profitons de cette belle fin de semaine ensoleillée et chaude. Non .  froide et avec de la pluie. ...Non, Nuageuse et blanche...  que voulez vous , c'est comme ça une semaine de mars chez nous !

 

samedi 25 février 2012

Un autres départ !

il y a deux semaines, Suite a l'annonce de l'état de ma mère et de sa courte espérance de vie, mon père est allé directement chez ma tante R (soeur de ma mère , veuve du frère a mon père).  Celle ci l'a accueilli, comme à toutes les semaines depuis nombres d'années, avec une oreille attentive et lui a préparé un bon souper.  Le lendemain,  je me suis empressée d'appeler ma tant afin de prendre le pouls de la santé émotive de mon père et en même temps lui donnée les détails de l'état de santé de ma mère.

Moins d'une semaine après cette discussion, Tante R  a été hospitalisée, ACV, et elle est décédée le lendemain.

J'ai informé ma mère de cette nouvelle, a t-elle compris? Si tel est le cas,  ce ne fût que l'espace d'un moment.  Pour mon père, c'était sa belle soeur, son amie, sa dernière vieille amie.

Aujourd'hui c'est le service funéraire.  Je sais presque jalouse de mes 10 cousins /cousines  .  Ma mère elle , a une nouvelle ''vie'' qui  s'éteint  à petit feu.  Égoïstement, J'aurais aimé que tante R la récupère sur son chemin et ainsi nous permettre de prendre soin de mon père , qui lui, a encore de belles années devant lui.

dimanche 12 février 2012

Dommages collatéraux

La condition de ma mère n'est pas en soi, très complexe. Elle nécessite un placement mais les dommages collatéraux émotifs dans la famille sont prédominants .  Les façons de vivre ce deuil sont différents du mien , pour mon père, mon frère ....  Je ne ressens pas l'obligation d'être à son chevet 12 heures par jour et n'exigerai pas ça à mon père non plus. Je considère important que nous soyons présents,  l'accompagner dans ses dîners , soupers, ou soirées, de façon aléatoire, mais d'autant plus majeur  de s'assurer des soins qui lui sont administrés pour les 18 -24 prochains mois qui lui reste.
 Si j'ai un choix à faire, je préfère garder mes énergies pour m'assurer en personne qu'elle reçoit les soins adéquats dans le respect et la dignité à défaut d'avoir des discussions décousues pour la garder alerte tous les soirs de la semaine .  Alerte est un grand mot.  Ces discussions , à mon avis ,sont uniquement pour notre satisfaction personnelle qui nous rattachent à nos souvenirs, et nous rassurent qu'ils ont bien existé . C'est perdre nos racines , de ne plus avoir de témoin de notre enfance. La conscience d'être notre mère n'y est plus, le corps est bien le même mais pour le reste, nous sommes maintenant des aides soignants, accompagnateurs divertissants, incluant la portion affective qu'elle continue de mériter.
Suis-je froide dans mes propos ? je tente d'être réaliste . Oui, je continuerai de lui raconter mes journées, parler des enfants dont elle se fou, de la vie d'avant  qu'elle écoute, comme on écoute l'histoire raconté par un tierce , avec sa  politesse naturelle. Elle agite la tête  avec des;  Ha oui ! ha bon ! c'est tu vrai ! qui sont juste mal placés ,pour te ramener la réalité qu'elle n'a pas le souvenir d'avoir été  actrice de celles -ci.

mercredi 8 février 2012

le tête embrouillée

Depuis l'hospitalisation de ma mère , comme elle , ma tête est complètement embrouillée.  Trop de choses se bousculent et c'est difficile pour moi de gérer le tout.  l'admission a l'hôpital, la volonté de l'aider a récupérer le plus possible , ma constante réflexion sur tous les moyens possibles pour y arriver, l'absence de verdict final du milieu hospitalier, tant qu'à la raison de cette perte de contact soudaine avec la réalité, la tristesse et le découragement de mon père qui attend avec impatience qu'elle se souvienne de lui, pour la ramener a la maison et sa fatigue qui s'accumule. Il faut aussi prendre soin de lui , mais comment pour le moment ? Trouver  la bonne manière de lui demander de ne pas se décourager, et de l'informer que la travailleuse sociale de l'hôpital veut nous rencontrer. L'attente de cette rencontre qui, on le sait fort bien, n'est pas sans raison, la réalité du placement, qui selon cette dame n'est pas si simple que de choisir l'endroit voulu.
 Depuis son admission à l'urgence, je considérais que les soins qui lui avaient été administrés, étaient ceux de gens compétents.  J'ai eu l'impression que tous ces professionnels fonctionnent en silo. Ce doute qui m'embrouille, tant qu'a la qualité maximum des soins données a été confirmé par un plainte portée par mon frère a l'hôpital,  considérant que les délais dans les communications des résultats ou de l'application des examens pertinents a effectuer sont trop long  et le manque de discipline du personnel qui ne prend pas en note les spécifications données par la famille, ou qui ne lise simplement pas le dossier ou les notes sont inscrites.
hé bien ! c'est par plainte que ça marche, en deux jours, tous les examens manquants, le visite de la travailleuse sociale, une rencontre avec le médecin, en famille, ont tous été exécuté ou cédulé rapidement.  PRENEZ NOTE , si vous avez recours au service hospitalier, ne prenez pas pour acquis qu'ils font tout ce qu'ils peuvent. Chialer, plaignez vous, soyez insistant, et vous aurez les soins requis.
Ce n'est pas une fabulation,  L'ombudsman a pris soin de rappeler mon frère et confirmer si nous étions satisfaits maintenant qu'ils avaient déclenché l'accélération et la mise en action de tous ces processus !
Bien sûr c'est notre cas à nous  et ne remettons pas en question la compétence des médecins, mais uniquement celle du système en place.

jeudi 2 février 2012

Une vague frappe à nouveau

Ma mère , atteinte d'alzheimer, pour vous le rappeler (jeux de mots) a perdu sa mémoire des évènements récents.  Je peux affirmer que la dernière année est inexistante dans sa vie. Ajouter à ceci, ce samedi dernier, ou elle a dû être hospitalisée.  Regard vide, phrases inaudibles, rires nerveux étaient les seules réactions de sa part.  Après presqu'une semaine en milieu hospitalier, le verdict n'est toujours pas tombé, ACV, infection , un test reste a effectuer pour éliminer officiellement l'ACV.

Malgré la prise d'antibiotique pour soigner le supposée pneumonie, elle ne reconnaît toujours pas son entourage immédiat. Elle arrive à dire une phrase ou deux .  Elle semble nous comprendre et réaliser que les paroles qui sortent de sa bouche ne sont pas celles qu'elle désire.  Il est difficile de voir qu'elle nous pose une question et qu'aucun des mots enlignés n'a de logique ou de référence. Nous nous excusons de ne pouvoir l'aider et tentons de deviner .  C'est comme si je vous disais que je voulais des hamburger et que vous me donner un oreiller et une couverte.  Que ce doit être frustrant pour elle !

Elle est vulnérable, et c'est triste .  Elle ne sait pas d'où elle vient ou elle est , pourquoi et ou aller.  Elle fait confiance à des gens inconnus qui se relèvent,  afin d'assurer son confort et lui prodiguer les soins nécessaires pour sa récupération que l'on souhaite tous.  Mon père , mon frère, sa soeur, ses petits enfants, ses photos de famille, ses souvenirs...envolés.  Notre présence familière, à lui raconter des faits de sa vie de tous les jours, lui nommés les gens sur les photos,  ne la laissent pas indifférente. S'il s'agit d'une infection, elle devrait revenir à la surface mais sans savoir quand ou dans combien de temps. C'est l'espoir que les médecins nous ont laissé, sans certitudes.

On attend que le temps lui redonne , un histoire, une vie .

 

jeudi 26 janvier 2012

Un hiver ...tout en chaleur

Mère nature n'a pas été très dure  cette année. Depuis le début de l'hiver, il ne m'a pas semblé avoir eu très très froid, comme ces -20 degré déjà connu.  Je me surprend à ne pas me couvrir autant que par le passé et pourtant  je suis frileuse habituellement.  Regarder la télé avec une couverte sur les épaules n'est pas rare.  Mais  .... le médecin m'ayant prescrit un médicament qui provoque en quelque sorte une ménopause, a bien choisi la période.    Des chaleurs ...j'en ai... très bizarre de sentir cet état.  Les frissons la nuit, ou au réveil le matin, sont disparus.  Un front qui tout d'un coup devient tout moite, au même moment ou mon corps subit un réchauffement soudain comme une montée de fièvre .  Quelques minutes et le tout s'estompe.

Contente que cette prise de médicament n'est pas concordé avec l'été.   ouffff ! Je n'aurais peut-être pas pris ça aussi positivement.  J'aurai tout de même eu un aperçu de ce qui m'attend dans quelques années .