samedi 25 février 2012

Un autres départ !

il y a deux semaines, Suite a l'annonce de l'état de ma mère et de sa courte espérance de vie, mon père est allé directement chez ma tante R (soeur de ma mère , veuve du frère a mon père).  Celle ci l'a accueilli, comme à toutes les semaines depuis nombres d'années, avec une oreille attentive et lui a préparé un bon souper.  Le lendemain,  je me suis empressée d'appeler ma tant afin de prendre le pouls de la santé émotive de mon père et en même temps lui donnée les détails de l'état de santé de ma mère.

Moins d'une semaine après cette discussion, Tante R  a été hospitalisée, ACV, et elle est décédée le lendemain.

J'ai informé ma mère de cette nouvelle, a t-elle compris? Si tel est le cas,  ce ne fût que l'espace d'un moment.  Pour mon père, c'était sa belle soeur, son amie, sa dernière vieille amie.

Aujourd'hui c'est le service funéraire.  Je sais presque jalouse de mes 10 cousins /cousines  .  Ma mère elle , a une nouvelle ''vie'' qui  s'éteint  à petit feu.  Égoïstement, J'aurais aimé que tante R la récupère sur son chemin et ainsi nous permettre de prendre soin de mon père , qui lui, a encore de belles années devant lui.

dimanche 12 février 2012

Dommages collatéraux

La condition de ma mère n'est pas en soi, très complexe. Elle nécessite un placement mais les dommages collatéraux émotifs dans la famille sont prédominants .  Les façons de vivre ce deuil sont différents du mien , pour mon père, mon frère ....  Je ne ressens pas l'obligation d'être à son chevet 12 heures par jour et n'exigerai pas ça à mon père non plus. Je considère important que nous soyons présents,  l'accompagner dans ses dîners , soupers, ou soirées, de façon aléatoire, mais d'autant plus majeur  de s'assurer des soins qui lui sont administrés pour les 18 -24 prochains mois qui lui reste.
 Si j'ai un choix à faire, je préfère garder mes énergies pour m'assurer en personne qu'elle reçoit les soins adéquats dans le respect et la dignité à défaut d'avoir des discussions décousues pour la garder alerte tous les soirs de la semaine .  Alerte est un grand mot.  Ces discussions , à mon avis ,sont uniquement pour notre satisfaction personnelle qui nous rattachent à nos souvenirs, et nous rassurent qu'ils ont bien existé . C'est perdre nos racines , de ne plus avoir de témoin de notre enfance. La conscience d'être notre mère n'y est plus, le corps est bien le même mais pour le reste, nous sommes maintenant des aides soignants, accompagnateurs divertissants, incluant la portion affective qu'elle continue de mériter.
Suis-je froide dans mes propos ? je tente d'être réaliste . Oui, je continuerai de lui raconter mes journées, parler des enfants dont elle se fou, de la vie d'avant  qu'elle écoute, comme on écoute l'histoire raconté par un tierce , avec sa  politesse naturelle. Elle agite la tête  avec des;  Ha oui ! ha bon ! c'est tu vrai ! qui sont juste mal placés ,pour te ramener la réalité qu'elle n'a pas le souvenir d'avoir été  actrice de celles -ci.

mercredi 8 février 2012

le tête embrouillée

Depuis l'hospitalisation de ma mère , comme elle , ma tête est complètement embrouillée.  Trop de choses se bousculent et c'est difficile pour moi de gérer le tout.  l'admission a l'hôpital, la volonté de l'aider a récupérer le plus possible , ma constante réflexion sur tous les moyens possibles pour y arriver, l'absence de verdict final du milieu hospitalier, tant qu'à la raison de cette perte de contact soudaine avec la réalité, la tristesse et le découragement de mon père qui attend avec impatience qu'elle se souvienne de lui, pour la ramener a la maison et sa fatigue qui s'accumule. Il faut aussi prendre soin de lui , mais comment pour le moment ? Trouver  la bonne manière de lui demander de ne pas se décourager, et de l'informer que la travailleuse sociale de l'hôpital veut nous rencontrer. L'attente de cette rencontre qui, on le sait fort bien, n'est pas sans raison, la réalité du placement, qui selon cette dame n'est pas si simple que de choisir l'endroit voulu.
 Depuis son admission à l'urgence, je considérais que les soins qui lui avaient été administrés, étaient ceux de gens compétents.  J'ai eu l'impression que tous ces professionnels fonctionnent en silo. Ce doute qui m'embrouille, tant qu'a la qualité maximum des soins données a été confirmé par un plainte portée par mon frère a l'hôpital,  considérant que les délais dans les communications des résultats ou de l'application des examens pertinents a effectuer sont trop long  et le manque de discipline du personnel qui ne prend pas en note les spécifications données par la famille, ou qui ne lise simplement pas le dossier ou les notes sont inscrites.
hé bien ! c'est par plainte que ça marche, en deux jours, tous les examens manquants, le visite de la travailleuse sociale, une rencontre avec le médecin, en famille, ont tous été exécuté ou cédulé rapidement.  PRENEZ NOTE , si vous avez recours au service hospitalier, ne prenez pas pour acquis qu'ils font tout ce qu'ils peuvent. Chialer, plaignez vous, soyez insistant, et vous aurez les soins requis.
Ce n'est pas une fabulation,  L'ombudsman a pris soin de rappeler mon frère et confirmer si nous étions satisfaits maintenant qu'ils avaient déclenché l'accélération et la mise en action de tous ces processus !
Bien sûr c'est notre cas à nous  et ne remettons pas en question la compétence des médecins, mais uniquement celle du système en place.

jeudi 2 février 2012

Une vague frappe à nouveau

Ma mère , atteinte d'alzheimer, pour vous le rappeler (jeux de mots) a perdu sa mémoire des évènements récents.  Je peux affirmer que la dernière année est inexistante dans sa vie. Ajouter à ceci, ce samedi dernier, ou elle a dû être hospitalisée.  Regard vide, phrases inaudibles, rires nerveux étaient les seules réactions de sa part.  Après presqu'une semaine en milieu hospitalier, le verdict n'est toujours pas tombé, ACV, infection , un test reste a effectuer pour éliminer officiellement l'ACV.

Malgré la prise d'antibiotique pour soigner le supposée pneumonie, elle ne reconnaît toujours pas son entourage immédiat. Elle arrive à dire une phrase ou deux .  Elle semble nous comprendre et réaliser que les paroles qui sortent de sa bouche ne sont pas celles qu'elle désire.  Il est difficile de voir qu'elle nous pose une question et qu'aucun des mots enlignés n'a de logique ou de référence. Nous nous excusons de ne pouvoir l'aider et tentons de deviner .  C'est comme si je vous disais que je voulais des hamburger et que vous me donner un oreiller et une couverte.  Que ce doit être frustrant pour elle !

Elle est vulnérable, et c'est triste .  Elle ne sait pas d'où elle vient ou elle est , pourquoi et ou aller.  Elle fait confiance à des gens inconnus qui se relèvent,  afin d'assurer son confort et lui prodiguer les soins nécessaires pour sa récupération que l'on souhaite tous.  Mon père , mon frère, sa soeur, ses petits enfants, ses photos de famille, ses souvenirs...envolés.  Notre présence familière, à lui raconter des faits de sa vie de tous les jours, lui nommés les gens sur les photos,  ne la laissent pas indifférente. S'il s'agit d'une infection, elle devrait revenir à la surface mais sans savoir quand ou dans combien de temps. C'est l'espoir que les médecins nous ont laissé, sans certitudes.

On attend que le temps lui redonne , un histoire, une vie .